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Manger tue

(2005)

Les yaourts, le saumon et d’autres aliments concentrent un nombre important de produits nocifs, cancérigènes ou néfastes à la fertilité.

C’est le résultat d’une alarmante enquête qui vient d’être menée en France.

Du pyralène et des métaux lourds, des pesticides et du bisphénol A, de la dioxine et de l’arsenic.

Dans la fumée de cigarette ?

Non, dans nos assiettes.

Dans des yaourts, dans du saumon, dans de l’huile ou dans du beurre.

Voilà le terrifiant résultat de l’étude Menus toxiques*, réalisée par l’association Générations futures et le Réseau Environnement Santé.

Verdict : les laboratoires ont trouvé des traces de cent vingt-huit résidus chimiques, quarante-sept produits cancérigènes et trente-six perturbateurs endocriniens (néfastes, entre autres, pour la croissance et la fertilité) ingérés en une journée.

En trois repas, on absorberait des dizaines de ces substances.

La présence de pesticides et de nitrates – issus de l’agriculture intensive – n’étonnera personne, même s’il n’y a pas de quoi se réjouir.

Mais que font la dioxine et le pyralène – des poisons – dans nos assiettes ?

« Ils circulent dans l’atmosphère, puis passent dans la chaîne alimentaire.

Et au bout de cette chaîne, il n’y a que les ours polaires… et nous ! » explique François Veillerette, porte-parole de Générations futures, l’une des organisations qui ont commandité l’étude.

Quand ils ne sont pas injectés dans le circuit agroalimentaire à la suite d’une erreur humaine.

Problème  : ces polluants sont « persistants ».

Comprenez : ils ne se dégradent pas au fil du temps.

Résultat, vous pouvez tout à fait ingérer une molécule cancérigène quelconque, produite il y a plus de trente ans.

Les laboratoires ont ainsi trouvé des traces de pyralène, utilisé jusqu’en 1987 dans les transformateurs électriques.

Et même du DDT, un insecticide interdit en 1972.

Quant aux molécules de dioxine, elles sont rejetées par l’industrie (incinération de déchets, métallurgie, sidérurgie…).

La dioxine reste sept ans dans l’organisme humain.

Et une exposition prolongée est cancérigène.

Certes, les produits chimiques détectés dépassent rarement les « limites maximales de résidus » (LMR), calculées à partir des effets constatés sur des rats de labora-toire, en ajoutant une marge de sécurité. Seulement ces seuils font l’impasse sur les expositions réduites, mais prolongées.

Surtout, on ignore les risques que fait courir la combinaison de ces mélanges de résidus (dioxine + pyralène + pesticides).

En 2006, le toxicologue Andreas Kortenkamp (de l’université de Londres) imputait moult cancers aux cocktails de perturbateurs hormonaux.

« Le nombre de cancers a presque doublé en vingt-cinq ans », rappelle le nutritionniste Laurent Chevallier, du Réseau Environnement Santé.

Une hausse de 93 % chez l’homme et de 84 % chez la femme entre 1985 et 2005, selon l’Institut de Veille sanitaire (INVS).