Al Qaida n'existe pas : Richard Labevière (RFI)
"Les coulisses de la terreur"
Deux mois avant les attentats du 11 septembre, la CIA négocie encore avec Oussama Ben Laden. Puis les Etats-Unis déclenchent les hostilités en
Afghanistan.
Ils laissent s'échapper le milliardaire saoudien et ses protecteurs, comme ils laissent s'évanouir leurs capitaux dans une jungle financière.
Qui sont les complices au cœur même de l'establishment américain ?
Aurons-nous bientôt un " Ben Ladengate " ?
Pour l'éviter, les idéologues de l'administration Bush inventent une nouvelle guerre froide : la guerre sans fin contre la terreur...
Désormais, tous ceux qui ne partagent pas les valeurs du meilleur des mondes selon Washington sont suspectés de soutenir le terrorisme, sinon d'être des terroristes
eux-mêmes, agents d'un nouveau complot contre le monde libre et les champions du Bien.
Ce complot est baptisé d'un nom générique : Al Qaïda.
Du Pakistan à Bali, de Riyad à Casablanca, de Genève à Lugano, enquêtant sur les lieux des attentats et les places bancaires, Richard Labévière parvient à une
conclusion : Al Qaïda n'existe pas.
Le terrorisme ne relève pas d'une organisation mondiale, mais d'une nébuleuse de réseaux qui s'enracinent localement, dans les économies les plus inégalitaires et
les régimes politiques les plus arbitraires.
Pourtant, la mythologie Ben Laden continue.
Pour survivre, l'Empire a besoin d'un ennemi et de faire la guerre : une guerre sans fin.
Mr Richard Labévière , journaliste de RFI, s'est fait viré, apparemment pour opinions non conformes :
Le licenciement de ce journaliste de renommée internationale a été prononcé en plein mois d’août, le 12 exactement, à la dérobée, comme si de rien
n’était...
Une évidente volonté de discrétion, respectée scrupuleusement par tous les grands médias français, puisque pas un seul à ce jour (sauf erreur) ne s’est fait l’écho
de ce limogeage.
Richard Labévière livre aujourd’hui ce qui lui semble être les vraies raisons de son renvoi.
Celui-ci s’inscrit d’abord, dit-il, dans "une suite de harcèlements professionnels" de la part de la direction de RFI, sur une durée de 4 ans.
Labévière s’est ainsi vu retirer en 2005 l’Editorial international de RFI sur la simple demande de l’ambassadeur d’Israël en France, Nissim Zvili.
Labévière dit aussi avoir été victime de menaces de mort sur son lieu de travail, "émanant vraisemblablement du Betar" (milice sioniste), "avec des complicités
internes à RFI". L’accusation est forte.
Il s’agirait, par ces pratiques, d’intimider les journalistes qui sortent du discours officiel pro-israélien que RFI chercherait à imposer.
Labévière note que sa mise au pas intervient au moment où Christine Ockrent, épouse du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, et Alain Pouzilhac prennent
la tête de l’Audiovisuel extérieur de la France (RFI, TV5 Monde et France 24).
Coïncidence ?
Il s’agirait, ni plus ni moins, selon lui, d’imposer une lecture néoconservatrice, américaine ou israélienne, des crises proche-orientales.
Avoir une lecture pro-palestinienne ou pro-arabe ne serait aujourd’hui plus permis.
Retour du délit d’opinion ?
Mainmise d’une pensée unique ?
Terrorisme intellectuel ?
Richard Labévière va jusqu’à parler d’orwellisation de la presse française, publique et privée.
A l’heure où le pluralisme semble menacé, sans que les médias ne s’en émeuvent le moins du monde, une pétition de soutien à Richard Labévière vient d’être mise en
ligne.