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La catastrophe chimique à Bhopal (pesticides)

Dans la nuit du 2 au 3 décembre 1984, à Bhopal, en Inde, un nuage toxique d’un des gaz les plus dangereux de la chimie industrielle s’échappait d’une usine filiale de la multinationale américaine Union Carbide.

La catastrophe causait plusieurs milliers de morts et plus de 300 000 malades, dont beaucoup, handicapés, vivent toujours dans des conditions déplorables.

A ce drame a succédé le scandale d’une impunité qui a permis aux dirigeants d’Union Carbide d’échapper à la justice indienne et à leurs responsabilités.

Comme s’il s’était agi d’une catastrophe naturelle imprévisible et contre laquelle on ne pouvait rien.

 

Gas Miyan est né le 3 décembre 1984.

Cette nuit, le ventre rond de sa mère Champa réjouit son père, Eshaq. Soudain, à proximité, un gaz hautement toxique, l’isocyanate de méthyle (le MIC, à base de phosgène, le fameux gaz moutarde), s’échappe du réservoir E610 de l’usine d’Union Carbide India Limited – UCIL –, où sont produits deux pesticides, le Temik et le Sevin.

De l’eau a pénétré dans la cuve et provoque une réaction chimique.

Des systèmes de sécurité supposés prévenir tout désastre, pas un ne fonctionne cette nuit.

Suite à un plan d’économie drastique, ils sont soit défaillants, soit en réparation.

Dans la salle de commandes de l’usine, le manomètre du réservoir E610 indique bien une surpression, mais les employés ont l’habitude de ces aiguilles qui s’affolent inutilement, faute d’entretien, et ne s’en inquiètent plus guère.

Quarante-deux tonnes de MIC se répandent alors sur la cité, une quantité deux fois supérieure au stockage maximum autorisé.

Le gaz atteint les premières habitations. Champa et Eshaq entendent des cris, les voisins toussent, les yeux deviennent brûlants.

Beaucoup de personnes meurent immédiatement dans leur lit, un épais brouillard gomme les environs, la ville entière suffoque dans la rue. Champa et Eshaq se perdent.

Enceinte et parvenue à terme, Champa court vers le Ghandi Ladies Hospital. A bout de souffle, assaillie de douleurs au ventre, elle s’arrête en chemin et accouche au bord de la route.

Un enfant naît dans la fureur de la plus grande catastrophe chimique au monde.

Ne sachant comment l’appeler, ses parents nomment leur fils... « Gaz »