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Hitler et ses rançonneurs

Quand les nazis échangeaient leurs prisonniers juifs

Pour les nazis, certains Juifs avaient une valeur marchande.
Avec l'accord d'Hitler, Himmler, chef des SS, a organisé dès 1943 ce « commerce » juteux et secret dont on trouve la trace dans les archives du ministère allemand des Affaires étrangères : échanger des Juifs d'Allemagne ayant un « bon passeport » américain ou britannique, contre des ressortissants allemands à l'étranger.

« Juifs d'échange" : c'est ainsi que les nazis désignaient les prisonniers juifs qui, par leur valeur marchande, leur étaient plus utiles vivants que morts.

Ces détenus Juifs sont regroupés au camp de Bergen-Belsen, dans le canton de Celle, au Nord de l?Allemagne.
Un camp libéré par les soldats britanniques le 15 avril 1945 qui y découvrent la famine et les épidémies et brûlent les baraquements.
Sur les 120 000 prisonniers de ce camp, 14 000 devaient faire partie de cette « machination mercantile ».

Après l?invasion de la Hongrie par la Wehrmacht en 1944, Rudölf Kastner et son assistant Joel Brand, tous deux Juifs, mènent les transactions avec les nazis.

« Kastner était un homme très ambigu.
Il était arrogant, ambitieux, vaniteux.
Mais il était aussi très courageux.
Il fallait sans doute toutes ces qualités pour négocier avec Eichmann », indique Ladislaus Löb, adolescent « Juif d'échange ».

A Budapest, Adolf Eichmann est l'ordonnateur de la déportation en quelques mois des Juifs de Hongrie, au nombre total alors d'environ 700 000, vers Auschwitz.

En 1966, un film est-allemand de Wolfgang Luderer Lebende Ware reconstitue, en se fondant sur les informations connues lors du procès d'Eichmann à Jérusalem (1961), la rencontre des deux Juifs avec l'exterminateur de leur peuple.
Eichmann leur déclare :
« L'argent liquide ne m'intéresse pas. Nous avons besoin de matériel de guerre. Voici ma proposition : vous nous livrez 10 000 camions équipés de cinq pneus et je vous remets un million de Juifs à chaque frontière neutre ».
Et, pour trouver ce matériel, il les renvoie vers leurs « amis à l'étranger ».

Pourquoi proposer un million de Juifs ? Lors de son procès à Jérusalem (Israël) en 1961, Eichmann répond :
« C'était une tactique pour je puisse m'adresser à mes supérieurs sans courir le risque d'être immédiatement renvoyé. Si j'avais opéré par compassion ou par pitié, et parlé de 5 000 ou de 10 000 Juifs, [le général] Mueller ne m'aurait pas écouté. Mais parler d'un million, c'était inattendu et trop important pour que Mueller n'en réfère pas à ses supérieurs ».

Kastner et Brand sauvent « 1 700 Juifs hongrois qui retrouvent la liberté via Bergen Belsen » contre deux millions de dollars versés aux nazis pour rester en vie.

A l'approche de la défaite du IIIe Reich, l'intérêt des nazis pour ces Juifs « utiles » faiblis.

A noter que les projets d'échanges de Juifs européens ont échoué en raison des pressions du grand mufti de Jérusalem Amin al-Husseini hostile à leur arrivée en Palestine mandataire.
Cet important dirigeant arabe palestinien, mentor d'Arafat, est responsable de la mort de « 4 000 enfants orphelins Juifs polonais et de 400 juifs adultes qui furent assassinés à Auschwitz en raison de son opposition en 1942 à leur transfert en Palestine mandataire en échange de prisonniers de guerre allemands pronazis.
Il a convaincu des gouvernements hongrois, roumain et bulgare pronazis d'envoyer leurs Juifs vers les camps de la mort plutôt que d'accepter leur immigration en Palestine mandataire »