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16 septembre 1792 : le casse du millénaire

Retour sur une affaire qui occupe les historiens depuis plus de deux siècles.

En septembre 1792, alors que la monarchie vient de tomber, les Joyaux de la Couronne, la plus riche collection de bijoux en Europe, disparaissent.
Cette perte d'une immense partie du trésor national français reste à ce jour le plus grand casse de l'histoire.
Si certains accréditent la thèse d'un vol orchestré par les royalistes, d'autres restent convaincus que les Anglais sont à l'origine de cette action d'envergure, visant à affaiblir la France.

La Toison d'Or et son grand diamant bleu furent volés lors du sac dramatique de l'hôtel du Garde-Meuble entre les 11 et 16 septembre 1792 alors que des gardes nationaux font pourtant le guet.
La très grande majorité des joyaux de la Couronne qui y étaient exposés ont été dérobés (l'équivalent d'un demi milliard de bijoux, orfèvrerie et pierreries) pendant cinq nuits par une trentaine de brigands qui, bien renseignés, ne fracturent que les armoires principales qui contiennent les oeuvres majeures.
La publication et la diffusion de l'inventaire en 1791 par une première République un peu naïve a certainement fini de convaincre les voleurs d'agir en des temps troublés par la destitution du Roi, les massacres de Septembre et l'invasion par l'est des austro-prussiens commandés par le duc Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick et décidés à rétablir la monarchie en France.

Bien que la majorité des grandes gemmes royales fussent heureusement récupérées (dont les diamants Sancy et Régent), les plus grands insignes royaux de chevalerie (les joyaux de la Toison d'Or et Saint-Esprit) ainsi que de nombreux objets majeurs (épée de diamant de Louis XVI, la « chapelle de Richelieu », etc.) disparurent définitivement.
Certains des voleurs arrêtés sur dénonciation sont guillotinés sur le lieu même de leur forfait Place de la Révolution.

La parure est retrouvée auprès des voleurs en 1795 mais reperdue peu de temps après.
Les érudits du XIXe siècle retracent son parcours : un marchand forain du nom de Cadet Guillot passe en Angleterre d'où la pierre aurait gagné Constantinople ou serait restée cachée à Londres.
Le diamant bleu est alors vraisemblablement obtenu auprès du receleur Guillot par le banquier et collectionneur Henry Philip.
Si l'enquête a permis d'arrêter un groupe de petits malfrats, venus se servir dans les coffres, les vrais responsables de l'opération n'ont jamais été appréhendés.

Le diamant bleu de la Couronne de France (appelé aussi Bleu de France ou encore Bleu de Tavernier) est un grand diamant bleu acheté par Louis XIV à Jean-Baptiste Tavernier qui l'a rapporté d'Inde en 1668.
Louis XIV le fait retailler par Jean Pittan en 1672-1673, Louis XV l'inclut dans l'insigne de l'Ordre de la Toison d'or.
Volé en 1792, sa trace est perdue jusqu'à la découverte accidentelle en décembre 2007 par François Farges de son modèle en plomb qui, après des recherches historiques, prouve que ce diamant de la Couronne est à l'origine du diamant Hope apparu en Angleterre après le vol.
Il reste le plus gros diamant bleu jamais découvert à ce jour, même après la découverte des fabuleux gisements d'Afrique, de Sibérie, d'Australie, du Brésil ou du Canada.
Néanmoins, deux autres diamants bleus encore plus gros (d'environ 120 et 250 carats) existeraient mais leur existence n'est pas totalement clarifiée.