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Les Archives Oubliées - Bombe perdue de Savannah

Quand les USA perdaient leurs bombes atomiques

10 mars 1956. Un bombardier B 47 de I'USAF, venant de Floride (MacDill AFB) et se rendant en Europe, transportant deux capsules nucléaires pour des bombes, ne rencontre pas son avion ravitailleur au-dessus de la Méditerranée. Aucune trace de l'avion ni de son équipage.

4 juin 1962. Perte d'une tête nucléaire au large de l'île Johnston (Pacifique), après un tir d'essai manqué d'une fusée Thor.

20 juin 1962. Perte d'une tête nucléaire au large de l'île Johnston (Pacifique), après un second tir d'essai manqué d'une fusée Thor.

5 décembre 1965. Un A-4E Skyhawk, chargé d'une bombe nucléaire B43, tombe du porte-avion USS Ticonderonga et coule par 900 m de fond à 250 miles au sud de Kyushu et à environ 200 miles d'Okinawa.

- Caroline du Nord

Le 24 janvier 1961, suite à une défaillance, un B-52 de l'USAF explose en vol à 20 km de Seymour Johnson Air Force Base, en Caroline du Nord, perdant deux bombes H d'une puissance de 24 mégatonnes chacune.
Une des bombes Mark-39 tomba en chute libre dans un champ boueux à environ Mach 1.
Les débris furent retrouvés à 7 mètres de profondeur, mais ne purent jamais être totalement récupérés.
La deuxième bombe atterrit sans encombre grâce à son parachute automatique.
Dans un premier temps l'USAF confirmait que tous les dispositifs de sécurité empêchant son explosion s'étaient bien déclenchés, mais après étude, il fut établi que cinq des six dispositifs de sécurité n'avaient pas fonctionné.
Un seul commutateur avait empêché l'explosion de cette bombe thermonucléaire 1200 fois plus puissance que la bombe d'Hiroshima !

Espagne, il y a 40 ans, des bombes atomiques sur Palomares
KC-135 et B-5217 janvier 1966.
Au cours d'un ravitaillement de carburant en vol au large de Palomares, en Espagne, le nez d'un avion-citerne américain KC-135 percute un bombardier B-52.
Les deux avions explosent, tuant 8 membres d'équipage.
Sur les quatre bombes H, deux sont détruites à l'impact au sol, dispersant environ 4,5 kg de plutonium sur 250 ha jusqu'aux fermes situées à 1,6 km des côtes.
La troisième bombe touche le sol et reste presque intacte près de Palomares.
La quatrième bombe est perdue au large des côtes.
Le Département de la Défense des États-Unis dément avoir perdu des bombes, alors que la presse est au courant.
Une fouille de 80 jours impliquant 3 000 hommes et 38 vaisseaux de l'US Navy permet à un sous-marin ALVIN de retrouver la bombe à 869 mètres de profondeur, à 8 km du rivage.
Durant la décontamination, 1 400 tonnes de sol légèrement contaminé sont expédiées vers le centre de retraitement de Savannah River Plant à Aiken en Caroline du Sud.

Les plants de tomates contaminés sont enterrés ou brûlés.
L'Espagne n'ayant pas édicté de mesures en cas d'accident nucléaire, les États-Unis, en concertation avec l'Espagne, appliquent les recommandations utilisées au site d'essais du Nevada concernant le plutonium et les autres substances radioactives.
En 1971, seuls 100 villageois (6 % de la population) ont été examinés.
29 tests de contamination positifs sont écartés car jugés « statistiquement insignifiants ».
En date de 2008, certaines zones restent encore contaminées.
Selon un rapport de la Defense Nuclear Agency (DNA) de 1975 : « Palomares demeure l'un des quelques sites dans le monde servant de laboratoire expérimental, probablement le seul offrant un regard sur une zone agricole ».

L'accident de Palomares près d'Alméria du 17 janvier 1966 est le résultat d'une collision lors du ravitaillement en vol d'un bombardier nucléaire B-52 de l'US Air Force (nom de code TEA 16) par un KC-135 de l'US Air Force au-dessus du sud de l'Espagne.
Lorsque le KC-135, stationné sur la base américaine de Moron, au sud-ouest de l'Espagne est entré en collision avec TEA 16 à environ 9 000 mètres d'altitude, les deux avions ont explosé (huit des onze hommes d'équipage ont été tués).

TEA 16 transportait quatre bombes-H de type B-28 au plutonium.
Une s'abîma en mer, fut endommagée mais n'explosa pas et une autre atterrit relativement intacte dans le lit asséché d'une rivière.
Elles finirent toutes deux par être récupérées de façon à peu prêt sûre, mais il aura fallu l'intervention de 33 navires pour récupérer, au bout de 81 jours, la bombe tombée en Méditerranée.

Thulé

Le 21 janvier 1968, un bombardier B-52 de l'USAF contenant 4 bombes H de 1,1 mégatonnes chacune, s'écrase sur une étendue d'eau glacée à 11 km de la base arctique de Thulé.
Sous l'impact, le fuel s'embrase déclenchant l'explosion de l'enveloppe extérieur (l'amorce) d'au moins une des bombes B28 qu'il transportait.
L'explosion pulvérisa des fragments de plutonium et d'uranium. Les débris des bombes et l'épave brûlèrent durant au moins 20 minute.
La chaleur de l'incendie fit fondre la glace qui plus tard regela, enfermant certains débris.

Une des bombes coula au fond de la mer de Thulé. Le haut commandement du SAC exigea que l'histoire soit tenue secrète.
La décontamination du site impliqua plus de 700 militaires américains et des travailleurs civils danois de Thulé, au final, environ 1200 travailleurs de Thulé furent exposés aux produits radioactifs.
Les conditions de travail furent impossibles, obscurité, glace, neige, rafales de vent, températures de -33 à -57°C, des équipements fonctionnant mal ou pas du tout par grands froids, et une grosse pression de la hiérarchie pour terminer le travail avant la débacle du printemps (des déchets résiduels furent quand même coulés dans la baie au cours de la débacle).

La quantité de plutonium dispersée a été estimée à plus de 3 kg (IRSN). Au total, 10 500 tonnes de neige, de glace et de débris contaminés furent collectés dans des fûts et expédiés par bâteau au centre de retraitement et de stockage de Savannah River en Caroline du Sud. Les débris de l'avion furent envoyés au centre d'Oak Ridge où ils furent enterré.
Malgré le black-out sur cet épisode, des journalistes danois publièrent des documents "classifiés" indiquant qu'une des quatre bombes n'avait pas été retrouvée et l'article expliquait que la bombe non explosée se trouvait toujours au fond de la mer de Thulé.

Officiellement il n'y a pas eu d'effets liés aux radiations et les mystérieux cancers des anciens travailleurs contaminés de Thulé seraient liés au tabac, à l'alcool et... au soleil (UV).

Le président de l'Association des irradiés de Thulé, le Danois, Marius Schmidt, a finalement eu accès aux archives américaines, qui montrent que les maux dont souffrent les employés de Thulé sont dues aux radiations et non à l'alcoolisme comme le prétendaient les autorités.
180 Danois qui ont participé aux opérations de nettoyage souffrent des séquelles de l'irradiation.
En 1988, ils ont porté plainte contre l'Etat danois et contre leur employeur américain de la base de Thulé.
La direction de la Santé publique danoise a conclu en 1991 et 1993, que les plaignants n'avaient pas été exposés à des doses dangereuses.
Leurs maladies (cancer de la peau notamment) ne seraient pas la conséquence de l'irradiation.
Mais le 7 mars 1994, Erling Olsen, ministre danois de la Justice, a ouvert les archives de cet accident et les employé chargés du nettoyage du terrain après l'accident peuvent désormais réclamer 500 000 couronnes (450 000 F) de dommages et intérêts par personne.