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Un siècle de progrès sans merci (Jean Druon)

 

PREMIER ÉPISODE : 1900-2000, l’accélération d’une destinée

 

DEUXIEME EPISODE : Les révolutionnaires au pouvoir

Documentaire de Jean Druon (2001) en 6 parties de 52mn
Essai politique et historique, ce film en 6 épisodes examine quels sont les moteurs de l'histoire et quel rôle joue le progrès des connaissances dans l'évolution des luttes auxquelles doit se confronter le vivant.
Il traite du rôle des physiciens, de leurs intentions dans une entreprise commune : développer des connaissances qui transformaient les modalités des luttes pour la domination.
Chacun des films (autonomes les uns par rapport aux autres) propose un axe différent d'analyse du XXème siècle et est structuré autour d'images d'archives, de prises de vue contemporaines et d'interventions d'acteurs ou de témoins privilégiés de l'histoire.
L'histoire se déroule dans le monde dominant : aux États-Unis et en Europe, avec quelques incursions en Asie

PREMIER ÉPISODE : 1900-2000, l’accélération d’une destinée
Cette première partie introduit d’emblée l’idée que les idéologies sont essentiellement destinées à “habiller” le progrès, à créer une politique qui lui permette de s’exprimer sans entraves.
Le film débute par un rappel du lien étroit entre le développement en Angleterre de la machine à vapeur et du libéralisme économique.
Il se poursuit en évoquant les principaux repères du siècle.
D’abord une phase de conquêtes impérialistes par les puissances dominatrices occidentales du début du siècle, dans un climat d’optimisme et de scientisme.
Cette euphorie et cette confiance dans le progrès ne sont pas durablement affectées par le premier conflit mondial, et pour cause : l’Europe comme les États-Unis ou la nouvelle République soviétique ne peuvent se permettre de douter de la science, instrument de leur hégémonie.
La seconde guerre mondiale marque l’avènement des scientifiques sur l’avant-scène politique ; à l’issue de ce conflit, la puissance publique se retrouve au premier plan ; s’en suivent trente années de développement sous le contrôle de l’État.
Enfin, à partir du milieu des années 70, une période néolibérale ou postmoderne voit la consécration de la science et de la technologie au rang des nouvelles idoles sociales.
Jamais le monde n’aura été aussi largement livré à la puissance dominatrice de quelques-uns.

Dans ces instituts du Kaiser Wilhelm, les physiciens allemands sans s’en apercevoir préparaient la guerre. Parmi eux un grand nombre de savants d’origine juive.
Car dans les pays antisémites, c’est-à-dire à peu près partout en Occident, les Juifs excellaient dans les nouvelles disciplines ardues, là où l’establishment scientifique se risquait peu.
Mais il faut bien dire que les physiciens juifs ne furent généralement pas plus avisés que la masse de leurs concitoyens et, comme la plupart d’entre eux, ils collaborèrent tant qu’on leur en laissa la possibilité avec le pouvoir nazi.
Ainsi Lise Meitner admit par la suite ce manque de discernement, elle qui ne quitta qu’in extremis à l’été 1939 ce laboratoire où elle était sur le point avec Otto Hahn de découvrir la fission de l’atome.
Cette étrange attitude n’était pas sans analogie avec celle plus générale de l’esprit humain qui à mesure qu’il développait son génie, semblait précipiter l’homme à sa perte.

DEUXIEME EPISODE : Les révolutionnaires au pouvoir
Cette seconde traversée du siècle examine avec quelques détails la façon dont les connaissances accumulées par une branche extrêmement féconde de la science du XXe siècle (la physique atomique, nucléaire et des hautes énergies) se sont progressivement mêlées aux luttes de pouvoir.
Une histoire parallèle entre, d’une part, le développement, l’épanouissement et le devenir de cette branche et, d’autre part, l’Empire soviétique permet d’esquisser une réflexion sur ce qui donne la vie à de nouveaux pouvoirs, ce qui les entretient, ce qui finit par les affaiblir et les faire disparaître.
Ce parallèle permet également de mieux saisir les poids respectifs des idées politiques et des connaissances scientifiques.
Mais dans le Congo de Leopold II on coupait les mains des sujets désobéissants.
Et l’argent de la soude de Solvay, comme celui de la dynamite de Nobel, comme celui du pétrole de Rockefeller ou comme celui qu’on arrachait des colonies, judicieusement placé en bourse à travers des fondations, irriguait la science.
Car la science avait besoin de moyens, et les moyens pour être efficaces devaient être puissants.
La puissance signifiait la domination.
La domination imposait l’oppression.
Et donc la science n’existait que chez les oppresseurs.
Et plus la science s’intensifiait et plus elle avait besoin de puissance, et plus elle collaborait à des systèmes oppressifs.
Et c’est pour cela que dans cette histoire on ne verra guère d’opprimés.