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Pe,kowsky, espion pour la paix

A l'automne 1962, la tension entre les Etats-Unis et l'URSS est à son paroxysme avec la crise des missiles de Cuba.
Oleg Penkovsky, un colonel du GRU, le service de renseignement militaire de l'URSS, communique aux Américains des informations sur l'arsenal nucléaire russe.
Histoire d'un homme qui a sauvé la paix, peut-être.

« Penkovsky était ce qu'on appelle un transfuge en place, se souvient Raymond Narte, commissaire de la DST.
C'est la perle rare que tous les services cherchent.
Ce n'est pas un agent double, c'est plus que ça.
Un agent double, on peut le recruter par l'argent, par des failles.
Penkovsky fait partie de la catégorie des volontaires qui a de son propre mouvement fourni des documents de la première importance concernant le système soviétique des fusées.»

Pour le Français, il était surtout «un homme de paix».
Car les renseignements qu'il transmet aux Etats-Unis en 1962 vont permettre de désamorcer le conflit.
C'est ce que pensent tous ceux, à l'Ouest, qui le considèrent alors comme un héros.

Mais à Moscou, le 13 mai 1963, devant le Tribunal militaire spécial, le colonel Oleg Penkovsky est condamné à mort pour haute trahison envers la patrie soviétique.
Les images d'archives de son procès le montrent repentant et reconnaissant chaque étape de sa trahison.

L'espion qui venait de l'Est
Un documentaire nourri par des images inédites filmées par le KGB.
Un discours étonnant, qui n'est pas le seul point d'interrogation dans son histoire - dont les versions en circulation sont multiples - et pas le plus surprenant dans ce documentaire où les nombreuses images d'archives de la guerre froide alternent avec une série d'images inédites filmées par le KGB.
Rendues publiques cinquante ans après, elles montrent la traque du traître, son arrestation et son jugement, scènes reconstituées où l'accusé joue parfois son propre rôle !
Le premier contact d'Oleg Penkovsky avec l'ennemi se fait par l'intermédiaire d'une lettre que l'homme d'affaires britannique Greville Wynne est chargé de transmettre au MI6, le service de renseignements extérieurs du Royaume-Uni.
Wynne rentre en Grande-Bretagne le 12 avril 1961, le jour où Youri Gagarine effectue le premier vol humain dans l'espace.
Pour l'URSS, c'est la preuve éclatante donnée au monde de leur supériorité militaire et nucléaire.
Plus tard, à Londres, Penkovsky rencontre les agents britanniques et américains, et les supplie : «Il va se passer des choses terribles, parce que Khrouchtchev ne comprend rien à la situation de notre industrie militaire. Il est convaincu de notre supériorité militaire, et c'est très dangereux.»
Après avoir reçu de Penkovsky des documents prouvant en fait le bluff de Nikita Khrouchtchev, le MI6 et la CIA renforcent leur collaboration avec l'espion.

Guerre froide à Cuba
Sur la scène géopolitique, les tensions entre les deux blocs s'intensifient, jusqu'à leur point culminant lors de la crise d'octobre 1962.
C'est à cette époque que le transfuge soviétique fournit aux Américains la preuve que les Russes sont en train de construire à Cuba des rampes de lancement de missiles pointées vers les Etats-Unis.
Sur les côtes de Floride, l'armée américaine se prépare à riposter.
Jamais on n'a été aussi près de la menace d'une troisième guerre mondiale.
Mais il semble alors que les précisions apportées par Penkovsky sur la menace réelle que constituait l'arsenal nucléaire soviétique aient permis de dénouer le conflit.
Théorie remise en cause par la suite.

A Moscou, le KGB ne tarde pas à découvrir l'identité du traître, et proposera plus tard sa propre version en images des mois qui suivirent - depuis sa filature jusqu'à son exécution le 16 mai 1963 - un document pédagogique à destination des futurs espions.
Une mise en scène qui, selon le colonel Lioubimov, a servi au service de renseignement à cacher l'essentiel : «l'informateur qui a permis de découvrir Penkovsky».