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Apartheid en Palestine - Check-Point

 

Chaque jour, des milliers de Palestiniens doivent franchir les barrages militaires israéliens des territoires occupés, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Plus de deux cents soldats israéliens sont déployés le long de la frontière entre les territoires occupés, West Bank et Gaza.
Des milliers de Palestiniens sont obligés de franchir ces barrages pour se déplacer d’une ville à une autre : un enfant malade doit se rendre à la clinique la plus proche, une femme enceinte est sur le chemin de l’hôpital, un homme politique palestinien doit aller à un meeting.
Des activités apparemment banales prennent des allures d’épreuves, d’autant qu’il suffit d’un regard, d’une légère entorse aux règles ou d’un moment de mauvaise humeur d’un garde-frontière pour que tout bascule.

Plus de deux cents barrages militaires israéliens dont installées dans les territoires occupés.
Les jeunes militaires de Tshal qui y stationnent sont chargés de réguler les allées et venues des Palestiniens, voire d'empêcher tout déplacement en cas de couvre-feu.
Entre 2001 et 2003, le réalisateur Yoav Shamir est parti tourner de longues séquences dans les check-point disséminés partout en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza, de Jénine à Naplous, en passant par Béthléem.
Là, il filme deux soldats israéliens demandant à un enfant de 3 ou 4 ans, muet et terrorisé, s'il est malade comme l'affirme son père. Ici, un ouvrier en attente depuis six heures sort des ses gonds devant deux militaires agressifs. Là, un vieil homme se fait sermoner par deux ados en uniforme.
"Les Palestiniens sont des animaux, ce ne sont pas des hommes", dit un jeune soldat.
Les scènes se suivent, terribles et banales: d'un côté, des gamins armés jusqu'au dents, las ou arrogants, qui pour beaucoup se croient tout permis du haut de leur 20 ans; de l'autre, de simples quidams fouillés et contrôlés tous les jours depuis la seconde Intifada, une population humiliée méthodiquement.
Il y a bien quelques éclaircies dans le film de Yoav Shamir, ces soldats israéliens laissant passer contre les ordres un Palestinien de leur âge qui va se marier, ou bien cette bataille de boules de neige surréaliste entre soldats et civiles palestiniens...
Mais dans l'ensemble, les tranches de vies collectées par Shamir dessinent un tableau sombre, sans guère d'espoir, et les check points passent pour ce qu'ils sont: de petites usines à fabriquer le mépris et la haine.