Dépression - Questions sur une épidémie
(Lobbys pharmaceutiques)
Attention, une nouvelle épidémie se prépare : déjà plus de 120 millions de personnes sont touchées dans le monde, un chiffre qui ne cesse d’augmenter.
Le remède ?
Pour beaucoup, ce sont les antidépresseurs.
Depuis l’apparition des molécules de type Prozac, au début des années 90, ils semblent parés de toutes les vertus : peu d’effets secondaires, prescription rapide par
des généralistes, efficacité.
Résultat, leur marché est passé de 350 millions d’euros à 14 milliards d’euros aujourd’hui et près de 6 millions de Français en consomment tous les jours, un record
européen.
L’épidémie pourrait sembler maîtrisée.
Mais, si les antidépresseurs sont si efficaces, comment expliquer que le nombre de malades continue inexorablement d’augmenter ?
Selon l’étude anglaise du Professeur Kirsch, publiée en 2002, leur efficacité n’est pas prouvée mais, en plus, ils seraient addictifs et même dangereux, accroissant
les risques de passages à l’acte violents.
L’enquête pose également la question du rôle des industriels du médicament.
Un rôle majeur puisque parmi les médecins qui ont participé à la dernière définition internationale de la dépression, 100 % d’entre eux avaient des liens financiers
avec les laboratoires pharmaceutiques...
18 avril 2008
Quatre mois après avoir quitté ses fonctions de procureur du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, Carla Del Ponte publie La chasse, les criminels de
guerre et moi, un livre-témoignage dans lequel elle évoque un trafic d'organes mené au Kosovo, à la fin des années 90, sur des prisonniers serbes par des leaders kosovars.
Rumeurs ou faits avérés ?
Les antidépresseurs sont parmi les plus connus et les plus largement prescrits des médicaments aux Etats-Unis. Mais il devient de plus en plus évident que les
placebos peuvent souvent être aussi efficaces pour améliorer l'humeur et peuvent agir sur la biochimie cérébrale.
Si ces traitements peuvent aider à sortir d'une dépression, les essais cliniques montrent que beaucoup de patients sont aussi améliorés avec une simple pilule
sucrée.
"Les patients ne savent pas si c'est une médication active ou la pilule sucrée qui est efficiente, mais ils ont le sentiment que le traitement peut les aider et
qu'il peut contribuer à leur amélioration. " Dr Timothy Walsh, psychiatre au Columbia University de New York.
Et les effets secondaires liés au suicide diminueraient davantage avec un placebo.
La plus grosse épidémie de 21ème siècle est en préparation : La dépression, il y a déjà plus de 120 millions de personnes touchées dans le monde et ce chiffre
progresse sans cesse.
A l'heure actuelle, il n'y a qu'un seul remède à la dépression, ce sont les fameux antidépresseurs, les anxiolytiques les neuroleptiques etc ?
Leurs noms vous disent sûrement quelque chose : Prozac, Deroxat, Atarax, Diazepam, Lexomil, Lorazepam, Lysanxia, Seresta, Temesta, Tranxene, Valium, Xanax, Seropram,
Zoloft, Deprenyl, Moclamine, Anafranil, Defanyl, Laroxyl, Clomipramine, etc etc etc ?. Mais aussi le millepertuis, qui est censé être naturel et donc, vendu librement sans ordonnance, ses effets
secondaires comme l'addiction étant de plus en plus pointés du doigt ?
Allez voir votre généraliste, dites lui que vous avez de légers picotements sous le cuir chevelu, que vous n'avez pas le moral, et hop vous avez droit à votre
antidépresseurs et/ou votre anxiolytique dans les 10 minutes qui suivent. La rapidité de prescription est tout bonnement stupéfiante ?
Ces nouvelles molécules arrivées sur la marché du médicament il y a environ 30 ans ne possèdent officiellement que des avantages, pas ou peu d'effets
secondaires.
Mais l'enquête va mettre à jour une autre réalité, comment des médecins renommés sont rémunérés à coup de millions par les firmes pharmaceutiques pour promouvoir tel
ou tel antidépresseur.
Certains spécialistes courageux ne sont pas d'accord et le disent, comme Roland Gori :
Roland Gori (psychanalyste à Marseille et professeur de psychologie et de psychopathologie cliniques à l'université d'Aix-Marseille) se demande comment on en est
arrivé à la diffusion du diagnostic « déprimant » de dépression classé comme un des fléaux de santé du moment. Il interroge le fait qu'on en soit arrivé à un diagnostic qui selon lui est au moins
autant en rapport avec les normes sociales qu'avec la réalité d'une entité réelle que serait la dépression: -un diagnostic « liquide » pour une civilisation « liquide » (?) Peut-être la notion
molle de dépression n'est-elle que le cache misère de cette civilisation qui désavoue la valeur de la mélancolie ?
Et pourtant, et pourtant, le marché de ces médicaments forts chers est passé de 400 millions d'euros dans les années 1980 à 14 milliards d'euros aujourd'hui,
l'embauche de médecins psychiatres de renommée internationale a été le coup de maître de l'industrie pharmaceutique, leur crédibilité favorisant ainsi fortement l'expansion du marché des
antidépresseurs. Qu'est devenu le Serment d'Hippocrate ? Aujourd'hui, ce sont près de 6 millions de Français qui en consomment tous les jours, c?est le record européen.
Le plus inquiétant, c'est le nombre de consommateurs qui est en constante augmentation, ce qui pose déjà en soit, le problème d?efficacité de ce type de médicaments,
en effet, s'ils étaient réellement efficaces, ce nombre tendrait à décroître ou au pire à se stabiliser ?
Le professeur Irving Kirsch a dirigé une étude indépendante dont les résultats ont été publiés en 2002. Le constat est sans appel, non seulement l'efficacité des
antidépresseurs n'a pas été prouvée mais en plus, ces médicaments seraient addictifs et dangereux car ils accroissent de manière significative les actes violents.
L'enquête pose également la question de l'éthique des industriels du médicament. Une question centrale quand on sait que les médecins qui ont participé à la dernière
définition internationale de la dépression sont pour la quasi totalité d'entre eux rémunérés grassement par l'industrie pharmaceutique ?
Le lobbying serait-il le cancer de notre monde ?