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Vaccins : le virus du doute

Depuis l'origine de son utilisation, le vaccin fascine autant qu'il dérange.
Quand Pasteur a eu mis au point celui contre la rage, toute l'Europe a fait la queue devant son laboratoire.
Mais le principe même d'inoculer un virus fait peur.
Alors quelques années plus tard, en 1902, quand la France a voulu lancer sa toute première campagne générale contre la variole, il a fallu menacer d'amendes et de prison pour que le peuple se fasse vacciner !
L'histoire donne cependant raison à Pasteur. Le nombre de cas de variole diminue et la vaccination se généralise à d'autres maladies : typhus, tuberculose, coqueluche

Comm du net :

Quelques remarques sur ce doc :

* Il est frappant, par exemple, que tous ceux qui s'expriment dans ce reportage comme "experts" des vaccins (chercheurs, hospitalo-universitaires, responsables administratifs ou industriels) - quelle que soit leur compétence effective sur laquelle nous reviendrons plus bas - expriment un point de vue favorable à la politique actuelle de vaccination. Se trouve ainsi visualisé à l'écran le discours pourtant archi-primaire des zélateurs de "la" vaccination : "tous les experts pensent que (...)" (variante : "les experts sont unanimes pour penser que (...)") . Je tiens à la disposition du réalisateur le nom d'experts - avec ou sans cravate - qui eussent pu tenir sur la politique vaccinale des autorités françaises un discours global, nettement plus critique que la fallacieuse unanimité de ceux qui ont été interviewés dans le reportage...

* Vers la fin du film, une courbe de l'évolution du tétanos est présentée de façon strictement acritique, la décroissance observée dans le temps étant attribuée à la vaccination contre la maladie comme si la chose allait de soi ("un simple coup d'oeil à cette courbe et l'on comprend le bénéfice du vaccin"). N'importe qui doté d'une élémentaire culture épidémiologique - voire historique - sait que le raisonnement est intenable, mais le plus caricatural, c'est que quand le même type de raisonnement exactement est présenté pour introduire à la toxicité neurologique de la vaccination contre l'hépatite B, les "experts" interviennent immédiatement pour dénoncer l'intenabilité de la conclusion et la pitoyable confusion entre causalité et séquentialité chronologique.

* Tout en accueillant avec une componction à peine feinte le témoignage des parents d'une jeune sclérosée en plaques, les "experts" s'empressent là encore de dénoncer le piège de la coïncidence, et ce qu'en sociologie du risque on appelle "la dramatisation de l'anecdotique" (c'est-à-dire qu'on ne peut pas tirer une loi générale sur la base d'une expérience individuelle). Mais deux séquences clés en début et en fin de reportage reposent exactement sur cette même dramatisation de l'anecdotique : d'un part celle concernant cette pauvre femme ayant contracté dans l'enfance une polio grave, d'autre part celle concernant cette mère qui a perdu son fils d'une encéphalopathie réputée rougeoleuse - ces deux drames humains étant évidemment supposés s'expliquer par l'absence de vaccination.

Ces dissymétries dans la présentation des témoignages ou des opinions ne sont pas réparties au hasard (personne de sensé ne reprocherait à un réalisateur de ne pas pouvoir "tout" dire dans le cadre d'un reportage), mais systématiquement orientées. Volontairement ou non, elles tendent objectivement :

* à placer sous le signe de l'émotionnel l'expérience ou l'analyse des victimes ;
* à accréditer une unanimité "des experts" en faveur de "LA" vaccination, qui fait apparaître, par contraste, quelque scepticisme que ce soit (concernant quelque vaccination que ce soit) comme la marque d?une profonde irrationalité et d'une regrettable incompétence scientifique.

Liens d'intérêts et compétence des experts

On y a suffisamment insisté sur ce site et ailleurs : les liens financiers ne sont pas les seuls susceptibles de corrompre l'indépendance intellectuelle d'un expert ; parmi les autres paramètres significatifs, il faut penser notamment aux liens d'affiliation ainsi qu'à l'incompétence (il n'y a rien de plus manipulable qu'un "expert" incompétent). Dans la présente section, on traitera donc indifféremment de toutes ces questions en même temps ; on ne visera pas l'exhaustivité des personnes interrogées ou des preuves disponibles, mais on proposera un échantillon suffisamment représentatif pour jeter un très sérieux doute quant à la crédibilité des analyses "académiques" proposées dans ce reportage.

A tout seigneur tout honneur : pourtant président du Comité Technique des Vaccinations (CTV) (à ce titre supposé montrer l'exemple - surtout depuis la "réforme" [hi ! hi !]), Daniel Floret s'assied allègrement sur les dispositions législatives (renforcées depuis la "réforme" [argh ! argh !]) qui lui font en principe obligation de déclarer ses liens d'intérêts - notoirement très denses en ce qui le concerne - avant toute prise de position dans les médias. Pour ce qui concerne cette fois la compétence de l'intéressé, on se contentera de pointer son argument idiot qu'il faudrait "d'abord qu'on ait une explication physiopathologique" pour affirmer une relation de causalité : l'épidémiologie, c'est justement l'ensemble des méthodes qui permettent d'établir une causalité quand on n'a pas (ou pas encore) de plausibilité biologique. A titre subsidiaire, on adorerait que Floret livre au débat public les éléments "d'explication physiopathologique" concernant les réactions d'hypersensibilité au vaccin DTP - que personne n'a jamais vus mais qui ont été jugés suffisants par ses pairs pour suspendre la commercialisation de ce vaccin malgré les inconvénients gravissimes de cette mesure administrative - afin de les comparer à ceux dont on dispose pour suspecter un potentiel vraiment inhabituel de la vaccination contre l'hépatite B à provoquer des maladies auto-immunes, nonobstant cette fois la totale inertie des autorités à cet égard...

Autre grand seigneur qui a occupé à l'AFSSAPS des fonctions de premier plan : JH Trouvin, obstinément silencieux sur les liens qui l'unissent à une certaine MP Trouvin, que chacun, dans le milieu, tient pour son épouse et qui a dirigé successivement le département des affaires réglementaires de plusieurs grandes firmes - dont le fabricant d'Engerix : à ce titre, elle a notamment assumé la responsabilité de tous les dossiers d'autorisation de mise sur le marché (AMM) préparés au bénéfice de ses employeurs successifs, et soumis à la commission d'AMM où son présumé époux a durablement assumé des fontions éminentes, allant jusqu'à la présidence de ladite commission... Pour ce qui est de la compétence, on relèvera que pharmacien de formation et progressivement chargé des questions de sécurité virale, Trouvin n'en a strictement aucune pour traiter des questions de pharmacovigilance et pharmacoépidémiologie relatives à son propos pourtant catégorique sur les études dont le vaccin contre l'hépatite B a fait l'objet. Parmi les exploits récents et mémorables de l'intéressé, on rappellera sa piteuse audition au procès en appel sur l'hormone de croissance où il s'est couvert de ridicule à vouloir nier l'évidence (à commencer par celle découlant d'une de ses précédentes expertises dont il ne semblait pas avoir apprécié la portée), au point d'apparaître, selon l'expression d'un assistant, "comme un gamin pris en faute" - pourtant sur un sujet relevant nettement plus de sa compétence documentable que celui sur lequel il est interviewé dans le reportage. A l'évidence, il serait utile de trouver un "expert" plus crédible pour rassurer les millions de Français qui pensent que, décidément, il doit y avoir un problème avec cette vaccination contre l'hépatite B.

Autre morceau de roi : le rédacteur en chef de Prescrire - vous savez : la-revue-qui-ne-se-trompe-jamais. Il ne faudra pas compter sur son interview pour apprendre ce que les lecteurs de ce journal ont mis très longtemps à découvrir, à savoir que l'un de ses rédacteurs est aussi membre titulaire... du Comité Technique des Vaccinations : à ce titre, on espère que, selon les recommandations fort judicieuses de l'association No Free Lunch, ce dernier paye toujours son écot lorsqu'il va bouffer avec ses collègues - ou avec les copains de ses collègues (lesquels, déjà ?)... En tout état de cause, on n'attend pas de la revue Prescrire qu'elle monte au créneau contre des recommandations vaccinales qui auront été arrêtées avec l'aval d'un de ses rédacteurs (probablement celui qui - supposée compétence oblige - est en charge de rédiger les articles sur les vaccinations...). Il faudra également plus que l'interview du rédacteur en chef pour comprendre qu'ayant sentencieusement décerné sa première "Pilule d'or" au premier vaccin français contre l'hépatite B, ce dernier serait assez gêné aux entournures pour admettre que ce que faisant, il est lourdement tombé dans un piège à cons duquel il n'a jamais cherché à sortir depuis 30 ans maintenant. Sur le plan de la compétence, enfin, il suffira de se reporter à ma lettre ouverte (curieusement restée sans réponse, au mépris de la déontologie "scientifique" dont se prévaut la revue) pour entretenir les plus grands doutes sur la crédibilité méthodologique de Prescrire dans l'analyse du problème posé par la controverse autour du vaccin contre l'hépatite B.

N'ayant pas d'information spéciale quant aux liens d'intérêts du Dr Denise Antona, je me contenterai d'un précédent facilement documentable, à lui seul assez éloquent quant à la compétence, et même à l'élémentaire bon sens de l'intéressée : dans un article au titre excessivement pompeux, cosigné par un autre héros de l'épidémiologie française et publié - comme par hasard - dans un "supplément", la dame ne rougissait pas de reconnaître - près de dix ans après le lancement d'une campagne "universelle" de vaccination contre l'hépatite B - que l'on avait aucune idée précise de la morbidité et de la mortalité liée à cette maladie en France. Mieux : elle ne craignait pas "d'extrapoler" les données épidémiologiques américaines pour évaluer à la France le nombre de décès "par maladie chronique du foie" - sans la moindre considération pour le fait qu'au pays du Beaujolais nouveau, les causes de pathologies hépatiques ne sont probablement pas superposables à celles des USA... Dans le présent documentaire, le propos atterrant d'Antona sur l'augmentation du risque rougeoleux (sur lequel nous reviendrons plus bas) s'éclaire de ces éminentes contributions au bêtisier vaccinaliste.

Quant à Le Pen, le seul non professionnel de santé cité à l'appui de la propagande vaccinaliste, il doit beaucoup de sa notoriété (pour être gentil...) à ses liens avec l'industrie : c'est le genre de "pharmaco-économiste" que l'on vient trouver quand on veut démontrer qu'un traitement contre le rhume de cerveau à 5000 de coût journalier est "cost-effective" - c'est-à-dire rentable pour la collectivité... Dans le reportage, son propos sur la valeur incommensurable d'une vie humaine est typiquement un argument de l'industrie pharmaceutique quand il s'agit de justifier des remboursements exorbitants, alors que cette même industrie se trouve régulièrement aux abonnés absents quand il s'agirait de quantifier le coût des pathologies iatrogènes liées à ses médicaments. La dernière fois que j'ai entendu Le Pen dans une intervention publique, c'était pour déplorer - en une unanimité incongrue avec Evin (ancien ministre socialiste de la santé) et le DG d'alors de GSK France - que notre pays ne dépense pas assez pour "la prévention", sans la moindre considération pour le fait pourtant facile à démontrer que l'essentiel de la rentabilité pharmaceutique tient aujourd'hui à des "médicaments" (vaccins, statines, antihypertenseurs, traitements de l'ostéoporose ou hormonothérapie substitutive...) dont la seule justification tient à une hypothétique "prévention" : pour désamorcer la méfiance croissante de ceux qui trouvent qu'on en fait trop avec les vaccinations, on aurait pu rêver d'un analyste plus lucide quant aux réalités économiques du monde pharmaceutique contemporain (cf. aussi plus bas)...