Sécurité nucléaire, un enjeu mondial
Derrière l'émotion suscitée par l'accident de Fukushima, l'inquiétude sur la sûreté globale des centrales nucléaires du monde entier a rapidement surgi.
Quelle est la réalité du risque nucléaire dans le monde.
Il existe de réels sujets d'inquiétude, au coeur d'un dispositif pour autant globalement sous contrôle.
Quant aux risques en tant que tels, ce ne sont pas forcément ceux brandis par certains militants plus ou moins informés et qui pourraient être surpris de découvrir
les failles que nous avons pu déceler.
Inversement, certaines menaces évoquées restent parfois fantasmatiques.
Experts indépendants, militants anti-nucléaires, responsables incontournables : tous sont en première ligne en période crise.
Mais surtout, des interlocuteurs méconnus qui jouent un rôle central dans la sûreté, telle que l?association Wano (World association of nuclear operators), fondée
après Tchernobyl, qui mène ses propres investigations en parallèle à celles des autorités de sûreté nationales, dans le monde entier.
Aux Etats-Unis, depuis des années, des opérateurs américains issus du Nuclear Energy Institute, relayés par des experts, soulèvent les risques que font encourir des
centrales identiques à Fukushima.
La centrale de Diablo Canyon, construite sur la côte ouest, tout près de la célèbre et menaçante faille de San Andreas, exposée au double risque sismique et
tsunamique, présente d'inquiétantes similitudes. Et ce n'est pas la seule.
Qu'en est-il des autres nations, et notamment des pays de l'Est, équipés de vieux réacteurs russes RMBK, les mêmes que ceux de Tchernobyl.
Et que font les nouvelles puissances, comme la Chine et l'Inde.
Enfin, la France et l'Europe sont-elles à l'abri.
Parmi les nombreuses questions posées, celle de la technologie des réacteurs, mais aussi le facteur humain et les failles dans l'organisation, notamment dans
l'acheminement des générateurs de secours.