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Jean-Pierre Mocky dénonce les réseaux de pédophilie

et le silence de la justice et des médias

Un jour, un journaliste paraît-il célèbre débarque dans le bureau de Jean-Pierre Mocky. Ce dernier, tout surpris, découvre cet homme en larme. Il s'empresse donc de lui demander pourquoi. Et là, le journaliste lui répond que pas plus tard qu'il y a deux semaines, il est sorti de sa voiture pour se rendre dans une banque. Pressé, il avait oublié la clé sur le contact, et sa fille sur la banquette arrière. Il n'avait pas fait 20 mètres que la voiture, et la fille, avaient disparues! La pauvre enfant fut retrouvée vivante, mais violée et bien évidemment traumatisée. C'est à partir de ce fait divers que Mocky décida de faire un film traitant de pédophilie et s'attaquant aux réseaux de pervers dégueulasses. Ce film, c'est LES BALLETS ECARLATES.
Mocky aime mettre en avant le fait que le ministre de la culture a interdit ce film en raison de son caractère choquant. Suite à une plainte du réalisateur étalée dans un grand quotidien, le film est "relâché" mais le hic c'est que personne n'ose le projeter. Pour Mocky, les salauds ont tout de même réussi à interdire son film et il est pas content. Pour le spectateur doué d'un minimum de bon sens, il s'agit d'un triste fait: le film est si pourri que personne ne prendra le risque de le projeter.
Et voila le film qui commence: un père divorcé et alcoolique "loue" son fils et sa fille à un réseau de pédophiles composé d'un candidat à la mairie locale, d'un juge d'instruction etc... Une belle brochette de canailles qui s'excite la nouille devant des mômes de moins de 10 ans au milieu d'un grand salon bourgeois. Mais le fils en question s'échappe et trouve refuge auprès d'une mère seule dont le fils disparut quelques années plus tôt. Ensemble, ils s'allieront à l'armurier local (Mocky himself) pour infiltrer le réseau et le détruire.
L'intention de dénoncer les atrocités citées est bonne, la méthode l'est en revanche beaucoup moins. On assiste effaré à un carnaval d'acteurs plus ou moins amateurs récitant leurs lignes de manière souvent pathétique devant une caméra rarement inspirée. Et plus le film progresse, plus il s'enfonce dans le ridicule via des rôles secondaires caricaturaux interprétés de manière exagérées - voire pathétique. Le film sombre donc dans la parodie involontaire et le public - qui aura su rester poli une bonne heure au moins (la projection eut lieu en présence du maître) - se relâche et commence enfin à pouffer d'un rire franc devant les déboires d'une bande de criminels dégueulasses qui va rapidement se faire éliminer par une version de Rambo au féminin lors d'une scène mémorable qui n'aurait pas détonnée dans un épisode de Benny Hill. Alors faire rire avec un sujet aussi délicat que la pédophilie pourrait relever du talent, malheureusement, ici, la raison est tout autre.