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Casubolo - Coluche a été assassiné

 

Antoine Casubolo a repris l'enquête et publié un livre intitulé "Coluche, l'accident : contre-enquête".


Officiellement, un camion livrant des gravas dans un camping a coupé la route de Coluche.


Premier problème : il n'y avait pas de camping, juste un petit pont qui ne pouvait pas supporter le poids du camion.


Et les témoins directs contredisent la version officielle.


Le juge a lui préféré ne pas auditionner le conducteur du camion, par ailleurs indifférent à la situation au moment des faits.

 

La mort de Coluche, analyse en images

 

Coluche, un clown ennemi d'état

Une enquête qui montre comment la presse française, avant de récupérer le troublion, s'était efforcée à le censurer.

Aux slogans «Coluche président», «Avant moi, la France était coupée en deux; maintenant, elle sera pliée en quatre» ou encore «Coluche, le seul candidat qui n'a pas de raison de mentir», l'éminente classe politique française du début des années 1980 se tapait vaillemment sur les cuisses en éclatant de rire.
Pourtant il ne fallut guère plus de quelques mois pour que le clown atteigne 16% d'intention de votes et pour que des intellectuels tels que le sociologue Pierre Bourdieu ou le philosophe Gilles Deleuze le soutiennent.
Dès lors, les politicards rièrent jaunes.
La bonne farce était devenue un phénomène des plus sérieux.
Pour la classe politique et la presse, Coluche, dont la popularité immense était justifiée par son humour et sa générosité, était devenu un ennemi d'Etat.
Le bouffon était-il allé trop loin?
Toujours est-il que Coluche, malgré l'indéniable soutient, se retire des élections.
Une décision qui reste un mystère.
Le clown n'explique rien («Je préfère que ma candidature s'arrête parce qu'elle commence à me gonfler»), mais il est évident que les pressions (lettres et téléphones anonymes menaçants, boycott des médias, espionnage par les RG,...) et l'assassinat de son régisseur René Gorlin ont eu leur effet déstabilisant.

Aujourd'hui, son appel savoureux est pourtant toujours actuel: «J'appelle les fainéants, les crasseux, les drogués, les alcooliques, les pédés, les femmes, les parasites, les jeunes, les vieux, les artistes, les taulards, les gouines, les apprentis, les Noirs, les piétons, les Arabes, les Français, les chevelus, les fous, les travestis, les anciens communistes, les abstentionnistes convaincus, tous ceux qui ne comptent pas pour les hommes politiques à voter pour moi, à s'inscrire dans leurs mairies et à colporter la nouvelle. Tous ensemble pour leur foutre au cul avec Coluche!»
Un appel saisissant qu'aucun politicien n'a jamais repris...

En octobre 1980, Coluche annonce qu'il est candidat à l'élection présidentielle.
Il forme une équipe de campagne constituée de gauchistes et de militants.
Ce qui a commencé comme une farce prend un tour plus sérieux quand est publié un sondage le créditant de 16% d'intentions de vote.
Pourtant, cinq mois plus tard, Coluche annonce qu'il abandonne la course à la présidence. L'humoriste avait subi les pressions du pouvoir, Giscard d'Estaing étant l'une de ses cibles favorites.
Mais François Mitterrand, le candidat du Parti socialiste, avait aussi approché Coluche pour le convaincre d'abandonner et de se rallier à lui.

DE CE « DOC INTERDIT » sur Coluche, on attendait des révélations.
Il n'en est rien.
« Coluche : un clown ennemi d'Etat » se contente d'effleurer le sujet.
Pourtant, il y a matière à raconter.
Il était une fois un amuseur public qui, chaque soir, montait sur la scène du Théâtre du Gymnase et jouissait alors d'une incontestable popularité.
Un beau jour d'octobre 1980, il décida de se présenter à l'élection présidentielle.
Juste pour rire. Sauf que beaucoup prirent cela au sérieux.
A commencer par l'entourage du président sortant Valéry Giscard d'Estaing et par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Christian Bonnet.
Du jour au lendemain, Michel Colucci se retrouve fiché aux Renseignements généraux, où sa vie est épluchée, ainsi que celle de ses proches.
Or deux de ses amis impliqués dans la campagne, Romain Goupil et Maurice Najman, sont d'anciens militants trotskistes.
Un passé qui alimente les craintes d'un complot communiste.
Le 16 décembre 1980, un sondage publié dans « le Journal du dimanche » crédite l'humoriste de 16 % d'intentions de vote.
Puis c'est au tour des plus grands intellectuels français de rallier sa cause, Bourdieu allant jusqu'à comparer l'impact de son appel (« J'appelle les fainéants, les crasseux, les drogués... ») à celui de la Déclaration des droits de l'homme de 1789.
Le groupe de direction, service des RG spécialisé dans la lutte contre les gauchistes, en vient alors aux menaces pour tenter d'intimider l'importun.
Avant de l'interdire d'antenne.
C'en est trop pour le bouffon qui ne rit plus et décide donc de se retirer de la course à la présidentielle.
Le dossier numéro 817 706 ne sera refermé que le 19 juin 1986, date à laquelle Coluche meurt dans un accident de la route.
Comme l'explique le documentaire en ouverture : « C'est l'histoire d'un bouffon qui a fait peur au roi. »