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Drogues et cerveau - Cocaïne et Stimulants

La Mécanique du Plaisir

Drogues et cerveau - Cocaïne et Stimulants - La Mécanique du Plaisir

La cocaïne est un stimulant dit majeur.
Elle se présente sous forme de poudre cristalline, incolore et à un goût amer.
Elle fut fabriquée pour la première fois en 1860 par le chimiste allemand Albert Niemann qui l’extrait de la coca.

Elle fut utilisé comme excitant et commercialisé au XIXème siècle sous forme de vin, de pastille.
Elle fut même associée à des extraits de noix de cola pour la fabrication du Coca-Cola.
Durant la deuxième moitié du XIXème siècle, des produits à base de cocaïne, comme le vin Mariani, furent appuyés par des personnalités de l’époque telles Zola, Edison et même le pape Léon XII.

Sigmund Freud, vantant ses vertus thérapeutiques, décrivit ses effets sur l’organisme dans son ouvrage Über Coca (De la coca) : « Lorsque je pris de la cocaïne pour la première fois, j’étais dans un état de légère dépression provoqué par la fatigue [...] Quelques minutes plus tard, je ressentis une soudaine gaieté accompagnée d’une impression de bien-être [...] d’une assez longue durée, qui ne diffère en rien de l’euphorie normale chez une personne en bonne santé. On a l’impression de pouvoir mieux se dominer, d’avoir plus de vitalité, on est tout simplement normal; il devient difficile de croire qu’on est sous l’influence d’un produit Publicité Vin Mariani quelconque».

Ce n’est qu’a la fin de ce siècle que sont mis en évidence les dangers de ce produit.
Depuis les années 1930, la cocaïne s’est répandue dans le monde entier et sa consommation est, bien que marginalisée, en constante hausse.

La cocaïne est un alcaloïde de formule chimique C17H21NO4.
Elle est obtenue à partir de feuilles d’Erithroxylone Coca (ou Cocaïer).

Cette plante est un arbrisseau qui pousse à l’état sauvage dans un climat humide à une température moyenne de 20 degrés.
Le tronc de l'arbre est blanchâtre et rugueux, sa fleur est petite (1 à 2 cm) et blanche et le fruit (1 à 2 cm) comporte un noyau.
La feuille (de 2.5 à 7 cm) est vert-clair.
On ne trouve des traces d'alcaloïde que dans les feuilles.

Il faut 3 kilogrammes de feuilles de Cocaïer pour fabriquer 1 kilogramme de Cocaïne.
Ces feuilles sont écrasées puis mélangée à du kérosène (composant du pétrole), du carbonate (CO3²-) et de l’acide sulfurique (HSO4).
On obtient une pâte dite "pâte à coca" dont on peut tirer deux produits :

1. Le crack obtenu à partir de la pâte à coca à laquelle on ajoute du bicarbonate de soude et de l’eau de chaux ;

2. La cocaïne base obtenue en ajoutant du permanganate de potassium (KMNO4) et de l’ammoniac (NH3). La cocaïne base est ensuite mélangée à de l’acétone, de l’acide chlorhydrique et de l’alcool pour devenir de la cocaïne.

On ajoute souvent à ce produit d'autres anesthésiques locaux, des sucres, de l’aspirine, des stimulants mineurs (vitamines C, caféine) ou d’autres drogues pour augmenter le volume à des fins commerciales.
Cela accroît la dangerosité du produit.

La coca est aussi à l’origine d’autres produits moins puissants tels la cinnamylcaïne ou la tropocaïne.

La cocaïne est prisée (sniffée en rail) mais peut être injectée par intraveineuse, mélangée à des boissons ou encore fumée.
Selon les modes de consommations on observe des effets quelque peu différents.
En effet la cocaïne sniffée agit en trois minutes environ tandis que, fumée, elle agit en quelque secondes seulement.

Cocaïne en poudre "sniffée"
La prise de cocaïne provoque des effets physiologiques variés.

Tout d’abord elle entraîne une euphorie immédiate, accompagnée d'une insensibilité à la douleur, d'un regain de facilité pour les relations sociales, d'un sentiment de puissance intellectuelle et physique, d'une sensation de chaleur mais aussi de la dilatation des bronches.
Cet état dure environ 30 minutes lorsqu’elle est sniffée et environ 10 minutes lorsqu’elle est fumée ou injectée.
Ensuite survient un état dépressif et une certaine anxiété.
La cocaïne peut aussi entraîner de graves troubles cardiovasculaires.
La prise de cocaïne peut parfois être à l’origine de troubles psychiques.

La cocaïne inhalée peut causer des inflammations et et des perforations de la paroi nasale.
À long terme, les utilisateurs se plaignent souvent d'une réduction de la performance sexuelle ou de la libido.
La perte d'appétit amène une malnultrition.
Chez la femme, on constate une irrégularité menstruelle ou la disparition des règles.
Il y a une augmentation des risques convulsifs.

Les utilisateurs deviennent davantage susceptibles d'épisodes dépressifs... la drogue agit en renversant ces sentiments désagréables.
On observe souvent l'apparition de comportements de méfiance, de paranoïa.

L'usage de la voie parentérale (seringues) est associé, comme avec l'héroïne, à divers pathologies qui ne sont qu'indirectement liées à la substance : hépatite, VIH ...

L'usage de la voie pulmonaire est associée à des problèmes respiratoires (bronchites, asthme, cancer...).

La cocaïne agit au niveau des synapses de certaines régions cérébrales.

Elle empêche la dégradation de certains neurotransmetteurs comme la dopamine (dans une région du cerveau responsable de la motricité : les corps striés), la sérotonine (dans le tronc cérébral et le raphé) ou la noradrénaline ( produit par les nerfs sympathiques) par la membrane présynaptique (voir la première partie).
Ainsi elle modifie l’action de ces neurotransmetteurs en l’agrandissant.
Les effets physiologiques sont directement liés à cette altération de la neurotransmission.
En effet l’excès de dopamine crée l’euphorie, celui de sérotonine crée le sentiment de confiance tandis que celui de noradrénaline provoque la montée d’énergie.

Penchons nous sur l’action de la cocaïne sur la dopamine (les deux étant à peu près similaires).

La cocaïne bloque la recapture de ces neurotransmetteurs par la membrane pré synaptique (voir la première partie).
En effet les transporteurs à dopamine (voir schéma) ont pour rôle de limiter le nombre donc l’action de ce neurotransmetteur en les recaptant.
La cocaïne n’a donc qu’à se fixer sur ces transporteurs ce qui empêche la régulation du nombre de dopamines amplifiant ainsi son action sur la membrane post synaptique.

Dans le cas des neurones à noradrénaline du locus coeruleus, ils projettent leurs axones sur toutes les principales structures télencéphaliques (partie de l'encéphale qui constitue les hémisphères cérébraux) et diencéphaliques (substance grise, le cortex, située a la base du cerveau de chaque coté du troisième ventricule).
Ceci explique la puissance de l’action de la cocaïne.

Ainsi le cerveau va s’habituer à cette sensation de plaisir, les synapses vont s’accoutumer à ce taux excessivement élever de certains neurotransmetteurs dans la fente pré synaptique et l’individu consommant régulièrement de la cocaïne va subir en cas de sevrage, de parfois graves crises de manques.